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Droits de réponse

RÉFLEXIONS SUR LA RÉVOLUTION TRANSGENRE

« L’homme aborda la femme qui était près de moi pour lui dire qu’il trouvait la démarche courageuse, qu’il ne savait pas si lui, il aurait eu ce courage-là..

À cet instant, je savais exactement à quoi elle pensait. Il ne s’agissait pas de courage, mais de survie. »

 

Il n’y a aucun courage, aucun mérite à être transsexuel. Il y a juste une volonté de vivre pleinement ce que l’on est. 

 

Si cette micro population (0,01 %) dont on retrouve des traces dès Sumer et tout au long de l’histoire (quelques aient été les volontés religieuses à la détruire) a fait autant couler d’encre, et a été sujet d’autant de recherches, c’est peut-être non pour sa volonté à vivre pleinement ce qu’elle est, mais pour ce qu’elle représente et induit dans un système sociétal dualiste.

 

La transidentité induit une entité qui n’est plus l’opposé de l’autre, mais un mélange des deux. Elle est ce troisième élément, cet "impensable grain de sable" venant interroger un « ordre » qui, quel que soit la discipline choisie repose, puisque l'ordre des sociétés dite modernes repose sur un "équilibre binaire".

 

La transidentité est au genre ce que le courant anarchiste fut en politique, une évidence. 

 

L’intégration de cette population, l’intégration réelle, celle qui fera que le sympathisant ne verra plus du courage à l’évidence, celle qui fera peut-être que l’on reconnaîtra dans un futur le génocide que cette population a subi au nom d’un dieu ou d’un équilibre sociétal au fil des siècles, cette intégration-là sous-tendra la disparition d’un système binaire, sur lequel repose entre autres non seulement le capitalisme, mais bien toutes politiques hiérarchisant les rapports humains.

 

Axel Léotard.

Le 17 juin 2017

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